Côte Rôtie “Côteaux de Bassenon” AOC 2020

Côteaux de Bassenon est un Côte Rôtie de 40 % de serine, 40 % de syrah et 20 % de viognier. Le vignoble a été planté en 1896 et replanté en 1989. Les vignes sont plantées en forte pente sur de la migmatite, du granit et de la biotite. Le rendement est extrêmement faible et se situe entre 15 et 20 hl/ha. Les vins sont produits dans l'esprit de Jules Chauvet, après une macération préfermentaire fraîche de 24 heures, suivie d'une macération carbonique fraîche de 20 jours, et sont élevés pendant 24 mois en fûts de chêne usagés provenant de Tronçais. Le vin n'a pas été filtré ni collé et n'a subi qu'un sulfitage minimal.

pourpre foncé avec des reflets violets et un cœur noir

Si l'on plonge le nez dans le verre de Côteaux de Bassenon on a involontairement l'impression d'avoir dans le verre quelque chose de condensé, de concentré, à peine liquide. L'odeur est intense, avec des baies de sureau, des prunes, des pruneaux, des mûres et des violettes. Il y a aussi des notes de fumée et de charbon de bois, de bresaola, de pumpernickel, un peu de cuir et de tabac fermenté sombre. Plus on donne de l'air et du temps au vin à ce stade de jeunesse, plus il devient profond et complexe.  

En bouche, le Côteaux de Bassenon aussi complexe que dans le parfum, sauf qu'il se révèle ici que la densification n'a eu lieu que sur le plan aromatique. De facto le vin s'écoule tranquillement et régulièrement sur le palais avec une acidité vive et des tanins d'une finesse époustouflante. Les arômes sont ici aussi d'une complexité enthousiasmante. L'attaque est marquée par des notes de pastille de violette qui se mêlent au genièvre et à l'anis. Ensuite, il y a des épices de garrigue croissantes, un peu de moka avec de la cardamome, de la viande fumée et un fruit sombre et mûr qui, en soi, est certes intense et doux, mais pas compoté. Au contraire, il y a une minéralité profonde qui donne beaucoup d'énergie et de vivacité à ce vin encore jeune. Côte-Rôtie apporte.