Gabarinza 2016

De couleur rouge rubis foncé, avec un bord violet et un cœur opaque, le vin apparaît clair et brillant dans le verre.

Niché sur des fruits chaleureux comme l'églantine, la myrtille et, prometteuse astringence, la prunelle, ce délicat mariage des cépages Zweigelt, Blaufränkisch et Merlot n'en est pas moins un rocher inébranlable dans le ressac. Des épices délicatement fumées de cèdre, de coque de cacao et de feuille de tabac emplissent le vin de volume, de chaleur et de profondeur.

Avec de la patience, de l'air et dans un grand bocal, après un peu de temps, un chemin aromatique mène sur des sols forestiers couverts de mousse et de cèpes, ainsi que de feuilles d'automne, jusqu'à l'endroit exact où pousse le poivre.

En bouche, le Gabarinza 2016 de Heike et gernot Heinrich s'impose. Il est corsé, puissant et charnu, mais il est défini au lieu d'être pompeux et donc en paix avec lui-même, notamment grâce à la fraîcheur capturée du millésime 2016. Ses tanins ressemblent aux chefs-d'œuvre du tissage des tapis persans par leur rigueur et leur précision. Sauf que, malgré toute sa densité et son ornementation, il s'agit en fait d'un tapis volant qui défie habilement la gravité. A moins qu'il ne coule dans la gorge de l'épicurien.

Pour rendre pleinement justice à ce vin, laissez vos doigts impatients loin du tire-bouchon pour le moment.

Achetez douze bouteilles et buvez-en une par an à partir de 2020. Dans les années 2026-2029 également deux.

Ça ne colle pas.

Remplacez 12 par 24.

Ou, mieux encore, vous vous approvisionnez simplement avec le nombre suffisant de bouteilles.