D'une couleur jaune citron brillante avec un bord blanc doré et une turbidité discrète, le vin se montre brillamment dans le verre.

L'arôme de cette interprétation particulière du Riesling ressemble au comptoir d'un bar à smoothie, à la fois lisse et animé. Le citron vert, le kumquat et le pamplemousse sont fraîchement pressés. En complément, l'extracteur de jus brille d'un vert vif et éclate de saveurs de kiwi et de pomme granny smith, mais aussi de beaucoup d'épices herbacées provenant du cresson, du cerfeuil et de l'oseille des bois. Un peu de zeste de concombre, de poivre blanc et de tonic viennent encore troubler cet arôme vif et vivifiant et appellent malicieusement la première gorgée.

Autant le Riesling natif 2017 de Clemens Busch présente son parfum de manière honnête et sans fard, autant il se montre documentaire et, dans le sens le plus positif, cassant en bouche. En renonçant aux retouches, ce riesling a un charme qui lui est propre, sans pour autant montrer son côté chocolaté. D'une manière charmante et impertinente, il présente un corps compact avec une amertume qui appelle littéralement à la nourriture et une acidité droite et déterminée. Élégant, haut et bien pensé, sans être cérébral, c'est à la fois le calcul et l'esprit pertinent de John Cleese dans sa forme vinifiée.

Remercie la potion honnête !